Sous ce titre, Bernard Ambolet, Jean-Louis Bernard, Jean-Pierre Décor, André Fougeroux, Membres de l’Académie d’agriculture de France et Jacques Gasquez, Directeur de recherche honoraire à l’INRA (Institut National de la Recherche Agronomique) résument de façon pédagogique les faits scientifiques concernant le glyphosate.
Pour eux « Le devenir du glyphosate doit reposer sur la connaissance scientifique et il convient d’éviter que les décisions soient guidées par des démarches dogmatiques qui pourraient engendrer de réelles difficultés pour certains acteurs, sans aucun bénéfice pour les autres. Une approche raisonnable du rapport bénéfices / risques, basée sur des données validées par les experts faisant autorité dans les structures officielles est de règle pour toute évaluation sérieuse des produits de protection des plantes. »
Parmi les principaux points en faveur d’une utilisation raisonnée du glyphosate, ils soulignent :
– L’activité du glyphosate en profondeur (rhizomes, racines…) permettant « une bonne régularité d’action et un avantage unique pour éliminer des adventices vivaces qui auparavant, étaient mal détruites ou ne pouvaient l’être avec les herbicides existants »
– La réduction du travail du sol dans les cultures annuelles « réduisant ainsi les charges résultant de l’emploi des machines et minimisant fortement la consommation de carburant, l’émission vers l’atmosphère du gaz carbonique, des imbrulés et des particules fines du sol »
– La destruction du chiendent, « vivace particulièrement nuisible et difficile à maîtriser », dans les parcelles cultivées. Ou le contrôle du datura dont les graines toxiques peuvent contaminer les farines de sarrasin. Il est un bon outil pour lutter contre l’ambroisie à feuilles d’armoise, dont le pollen représente un allergisant de première importance.
– L’absence d’alternatives sérieuses malgré les efforts de l’industrie phytosanitaire.
– Une toxicité et une éco-toxicité faible. De plus, des mesures simples permettent de réduire la présence du glyphosate ou dez ses métabolites dans l’environnement.
– « Sur ce dossier, objecter le principe de précaution pour interdire cet herbicide paraît disproportionné compte tenu des observations issues de ses 40 années d’utilisation, complétées par les nombreux ré-examens effectués au cours de cette période selon des standards scientifiques et techniques régulièrement actualisés, tant en Europe qu’à travers le monde, qui permettent d’écarter un risque de dommages graves et irréversibles »