Divers, Veille sociétale

Interdiction des pesticides en Zones Non Agricoles dès 2016 : Est-ce bien raisonnable ?

09 oct. 2014

1410ZeroPesticides Ségolène Royal a profité du projet de loi sur la transition énergétique pour faire adopter par l’Assemblée Nationale un amendement à la loi Labbé adoptée en début 2014. Cet amendement vise à interdire les pesticides dans les Espaces Verts dès décembre 2016 au lieu de janvier 2020 comme prévu initialement.

L’UPJ (Union des entreprises pour la protection des jardins et des espaces publics) a réagi vivement, dénonçant la précipitation et l’absence de toute concertation.

Dans son communiqué de presse, l’UPJ montre également les contradictions de fond d’une telle décision :
– « La  très  sérieuse  étude « Compamed ZNA », commanditée par le ministère de l’Ecologie, qui avait pour objectif de comparer  les  impacts  environnementaux  des  techniques  de  désherbage  en  ZNA  sur  3 classes  de  techniques :  chimiques,  mécaniques  et  thermiques,  le  prouve !  La  technique chimique reste  une  des  techniques  les moins  impactantes que  les techniques  alternatives proposées aujourd’hui. »
– « On risque de se retrouver avec des villages et des petites villes sans espaces verts publics, on va assister à une minéralisation qui menace la diversité végétale des collectivités locales les plus pauvres, une paupérisation de certains villages en espaces verts ! »
– « Pire,  la  lutte  contre  les  espèces  nuisibles  va  être  une  cause  perdue  d’avance  car  nous n’aurons  pas  les  outils    nécessaires,  faute  de  ressources  et  de  recherche.  Par  exemple, nous  allons  assister  à  la  disparition  des  palmiers  sur  la  Riviera  française,  si  nous  ne disposons plus de solutions autorisées contre  le charançon rouge »

Voir la vidéo de la conférence de presse de l’UPJ.

Quelques titres de presse se sont fait l’écho de la protestation de l’UPJ. Voir par exemple Le Figaro, Les Echos ou Techniques de l’Ingénieur.
Alerte-Environnement s’interroge également : « La pyrale du buis va-t-elle profiter de l’interdiction des phytos dans les espaces verts? »