Dans « Protection des cultures de fruits et légumes : recensement des techniques de protection physique », le CTIFL dresse une liste exhaustive des moyens de « lutte mécanique, lutte thermique et thermo-dynamique, lutte électromagnétique et lutte pneumatique ».
Le plan Ecophyto prévoit la diminution des volumes de produits phytosanitaires de synthèse, souvent décriés en « pesticides ». Cet objectif de réduction en volume (et non pas en termes d’impact) est scientifiquement, agronomiquement et environnementalement contestable.
Mais le plan Ecophyto promeut aussi « la mise en place d’alternatives de substitution, dont la lutte intégrée, l’application de biostimulants, la recherche de matériel variétal « résistant » ou encore l’utilisation de méthodes physiques. » Tous les agriculteurs sont prêts à adopter de telles solutions lorsqu’elles sont efficaces et économiquement accessibles.
Les solutions listées par le recensement du CTIFL sont pour certaines « couramment utilisées en pratique ». Les producteurs n’apprendront rien. « D’autres sont en cours de développement ou encore au stade expérimental. » C’est la partie la plus instructive, mais ces méthodes devront faire leur preuve.
Ce sont souvent des méthodes qui, parce qu’elles sont insuffisamment efficaces à elles seules, doivent être employées en complément d’une protection classique.
Enfin ces méthodes ont quelquefois des inconvénients environnementaux et/ou agronomiques. Par exemple, la solarisation ou la biofumigation dommageable à la vie du sol. Ou les systèmes d’aspiration (contre les aleurodes en serres) qui sont non sélectifs.
Ce tour d’horizon des méthodes physiques est sans conteste intéressant.