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LesInfos 0905

17 juin 2011

LesInfos 0905 17 avril 2009

Interview de Gérard Roche, Légumes de France (Vegetable)

Gérard Roche est responsable de la commission « protection des cultures » de Légumes de France (syndicat spécialisé de la FNSEA). Vegetable, revue professionnelle, a publié une interview de Gérard Roche dans son numéro 254 (mars 2009) . Trois points lui semblent incontournables : « On ne doit laisser aucune impasse phytosanitaire sur aucune culture ; des homologations doivent être prioritaires pour ne pas laisser la lutte biologique intégrée face à un risque d’impasse ; la distorsion de concurrence entre Etats membres de l’UE doit être atténuée ». «  Nous ne demandons pas toutes les homologations de nos voisins, mais simplement celles de quelques spécialités liées à des usages mineurs ». A lire dans son intégralité.

 

Bonnes Pratiques Phytosanitaires sur le site de ForumPhyto

Les produits phytosanitaires ne sont pas anodins. C’est pourquoi ils nécessitent une stricte réglementation et l’application de bonnes pratiques phytosanitaires pour permettre d’accroître leurs bénéfices et de réduire au maximum leurs risques. La page ré-actualisée de ForumPhyto fait le tour de la question avec de nombreux liens.

« Les effets des phytosanitaires sur la santé humaine » (OPECST)

L’OPECST (Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques) a organisé le 09 avril une audience publique de scientifiques, industriels et agences gouvernementales. Voir article du JDLE.

Principales conclusions provisoires : Malgré les nombreuses études, l’impact des produits phytosanitaires sur la santé des agriculteurs n’est pas mesurable ; Dans la population générale, la situation est plus floue encore ; les produits phytosanitaires laissent des traces dans l’environnement aujourd’hui analysables.

La chaîne de télévision parlementaire (LCPAN) consacre une émission complète sur ce colloque sous le titre : « Pesticides : poison en vente libre ? » qui prolonge le colloque de l’OPECST en donnant, sous le regard de JC Etienne, vice-président de l’OPECST, la parole à des agriculteurs, à l’industrie phytosanitaire, au voisinage, aux ONG. L’OPECST  devrait mettre bientôt en ligne les présentations du colloque et prépare un rapport complet pour l’automne.

 

Etude d’exposition aux pesticides chez les agriculteurs (Agrican, MSA)

Agrisalon et le Journal de l’Environnement mentionne (JDLE) annoncent le lancement par la MSA de l’enquête AgriCan et la publication à l’automne de ses premiers résultats. AgriCan va « étudier l’exposition des agriculteurs aux pesticides et sur les risques de cancer qui en découlent »

 

Questions de Parlementaires Européens (Bruno Peiffer, Liste Hygiène)

Bruno Peiffer, de la DGAL (Ministère de l’agriculture) anime une newsletter régulière, disponible sur son « site hygiène alimentaire ». Cette lettre est très riche en informations brutes sur tous les aspects hygiène et environnement, y compris la protection phytosanitaire.

L’extrait concernant les questions des parlementaires européens en 2008 (en français, other EU languages are available : in english, en español…) sur les phytosanitaires et les réponses de la Commission. offre un tour d’horizon : harmonisation des LMR de l’UE, débat du « paquet pesticides », craintes sur la santé, sur l’environnement, nécessité d’une étude d’impact…

 

Congrés du Groupe Français des Pesticides (GFP, Toulouse, 13-15 mai 2009)

Le congrès annuel du GFP regroupe les chercheurs publics et privés pour faire le point sur les recherches en matière de pesticides, de leur synthèse à leur usages et conséquences. Les quatre sessions du congrès sont : Processus basiques et transferts dans les milieux sol, eau et air ; Les conséquences environnementales (écotoxicologie) ; Dépollution des rejets et des sites : processus physicochimiques et biologiques ; Pesticides / Aliments / Santé.

Tous les renseignements sont disponibles sur le site du GFP.

 

La précaution doit-elle être un principe ? (Ph Verger, Inra)

Sur le site de l’Association Française des Sociétés d’Assurance, Philippe Verger, INRA, soutient que le principe de précaution est avant tout un outil au service des politiques, « permettant de faire face à des situations particulières » en particulier « pour donner le temps d’une sortie de crise ».

 

 

Les enfants plus exposés aux intoxications par les pesticides (FAO)

Dans un article de 2004 qui reste valide, la FAO souligne le risque particulier d’intoxication aigüe des enfants, en particulier dans les pays en développement.

Voir également childhood pesticide poisoning (in english).

Les centres Anti-Poison et de Toxicovigilance (CAP-TV) soulignent que les jeunes enfants, en France, sont aussi victimes d’intoxication par les pesticides. Voir page de l’ORP.

L’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) a publié des « lignes directrices pour la lutte contre les intoxications » : l’information et la formation du public et des intervenants de santé éviterait un nombre considérable d’intoxications.

De la part des professionnels utilisateurs, les bonnes pratiques phytosanitaires (local phyto, respect de l’étiquetage, entretien du matériel, etc.), la vigilance et la responsabilité des utilisateurs sont les meilleurs moyens de prévention de ces intoxications.

 

Pour une « agriculture écologique intensive » (Michel Griffon, Cirad)

Michel Griffon, du CIRAD, soutient l’idée d’une intensification écologique de l’agriculture. Une note de synthèse de l’Inra et du Cirad  « Agrimonde, Agricultures et alimentations du monde en 2050 » compare deux modèles d’agriculture à l’échelle mondiale : Agrimonde 1 (intensification écologique) et Agrimonde GO (orchestration mondiale). Agrimonde 1 est un « scénario décrivant des agricultures recherchant

toutes les caractéristiques de la durabilité, explorant le potentiel et les conditions d’une « révolution

doublement verte »

Campagnes et Environnement rend brièvement compte d’une intervention récente de M Griffon. Extrait : « il est possible de mieux utiliser les capacités des espèces végétales à se protéger elles-mêmes des attaques des champignons et d’insectes ».

 

« Les experts scientifiques sont-ils tous pourris ? » (Le Figaro)

Sous ce titre, M Pérez, rédactrice en chef du Figaro, dénonce l’intimidation dont les institutions scientifiques sont l’objet à propos de l’alcool, des OGM et de la téléphonie mobile. « Remettre en cause systématiquement des institutions honorables, c’est prendre le risque de museler les authentiques experts et de laisser le champ libre aux seuls militants, n’ayant pas forcément les compétences techniques et qui eux aussi – eh oui – peuvent être pris dans des conflits d’intérêts cachés »

 

Et pan dans la pomme ! (source Agriculture et Environnement)

Sous ce titre, A&E résume  les commentaires des Professeurs Azaloux et Blanchet  et des Docteurs Dièye et Multigner qui jugent très sévèrement une publication du Pr Belpomme, grand pourfendeur du chlordécone. Leur jugement : « méthode d’analyse inappropriée » « un grand nombre d’éléments factuels inexacts »… Selon A&E, « une telle étude ne va donc pas renforcer l’image déjà bien écornée du professeur Belpomme »

 

Antennes-relais : Principe de précaution et principe d’anxiété (source ACTA)

G Courtois, dans un article du Monde, relève « l’absurdité » du jugement de Versailles qui interdit une antenne sur la seule base d’un « sentiment d’angoisse » légitime et donc d’un « préjudice moral » avéré, sans aucune base matérielle. Il souligne que cela instaure une sorte de « principe d’anxiété », surplombant le « principe de précaution », et lourd de dérives. La lecture de l’intégralité de la pensée du jour en vaut la peine.

Pour sourire : S’abstenir de boire… et de conduire ? (source ACTA)

Un récent rapport de l’INCA (Institut National du Cancer) affirme qu’une consommation même modérée d’alcool présente un risque d’augmentation des cancers. Sous le titre « Faut-il interdire de conduire un véhicule ? », Showviniste (« le blog citoyen du vin ») y remplace quelques mots pour en faire un pastiche « d’étude épidémiologique établie à partir, cette fois-ci, des statistiques de la prévention routière. »

A juste titre, ce billet plaisantin démontre que juger toute activité humaine nécessite une « approche systémique », c’est-à-dire une analyse bénéfices-risques complète.