« La planète est malade. L’homme est coupable de l’avoir dévastée. Il doit payer. » Telle est la vulgate répandue aujourd’hui dans le monde occidental. Le souci de l’environnement est légitime : mais le catastrophisme nous transforme en enfants qu’on panique pour mieux les commander. Haine du progrès et de la science, culture de la peur, éloge de la frugalité : derrière les commissaires politiques du carbone, c’est peut-être un nouveau despotisme à la chlorophylle qui s’avance.
L’Ecologie est devenue une idéologie globale, avec ses prêtres, ses temples et son vocabulaire digne d’un nouveau catéchisme catastrophiste. « L’homme est le cancer de la Terre » dit l’un de ces pieux servants de la décroissance. Au moment où la science est entrée définitivement dans l’ère du soupçon, l’essai de Pascal Bruckner tombe à point.
Voir l’interview fraîche et décapante de Pascal Bruckner dans l’Express.
Extraits : « Ce n’est pas l’écologie en tant que telle que je critique, elle est indispensable, c’est sa dérive cataclysmique (…) L’utopie d’une société sans risques méconnaît que la science, la médecine sont aussi des actes de confiance : vient un moment où il faut se lancer dans l’inconnu. Après tout, les éoliennes, les panneaux photovoltaïques et même le bio ont leur face dangereuse, comme l’a prouvé l’affaire dite du « concombre tueur ». Je m’étonne à ce propos de n’avoir entendu aucun prosélyte du bio faire le moindre mea culpa. »
Voir la biographie et la bibliographie de Pascal Bruckner sur Wikipedia.
Le fanatisme de l’apocalypse, Pascal Bruckner, Ed Grasset, 2011