Sous ce titre, Libération publie une véritable ode poétique et sensuelle ( !) au ver de terre : « Ventre à ventre, tête bêche, gluants de désir, ils se collent, se serrent, vibrent de leurs minuscules soies qu’ils entrecroisent pour mieux s’agripper en un baiser savoureux. »
Tout l’article mérite le détour si vous partagez cette sensibilité émue aux choses de la nature : l’anatomie des vers de terre, leur travail du sol, leur importance agronomique.
Seule inexactitude sacrifiant à l’air du temps : « Malheureusement, l’emploi des engrais et pesticides ne favorise guère la prolifération des 4 000 espèces de vers de terre ».
C’est oublier que dans les sols cultivés, le labour et les façons culturales, en bonne partie inévitables, sont le principal ennemi des vers de terre. Et non pas « les engrais et les pesticides ». Contrairement aux antiques sulfate de cuivre, roténone et autres substances traditionnelles, réputées naturelles et pouvant être très nuisibles, les pesticides modernes sont testés pour vérifier leur innocuité sur la faune du sol dans des conditions normales d’utilisation.
Les agriculteurs, comprenant l’utilité des vers de terre, développent des techniques modernes permettant un meilleur développement des vers de terre : techniques de culture simplifiées (TCS), amendements organiques…