Sous le titre « Qu’est-ce qu’un produit alimentaire sain ? » (résumé, présentation complète), lors d’une séance de l’Académie d’agriculture, Gérard Pascal met la sécurité des aliments en perspective :
Résumé du résumé de son intervention :
« N’en déplaise aux « marchands de peur » l’ensemble des caractéristiques (de sécurité des aliments) a connu une amélioration considérable en un siècle :
– en matière d’hygiène, en 1905, on peut estimer que 40 000 enfants succombaient annuellement en raison de la falsification du lait ; en 2008, ce sont 5 décès qui ont été enregistrés en France suite à des toxi-infections alimentaires collectives(…)
– En matière de risque toxicologique, en dépit des polémiques, (…) si les effets négatifs sur les travailleurs et les applicateurs sont incontestables, ceux sur les consommateurs restent à démontrer ; c’est toujours, pour l’essentiel, la dose qui fait le poison ! (…)
Le risque sanitaire peut encore se réduire ; il faudra savoir ce que la société est prête à investir comme moyens, le coût des améliorations croissant de manière exponentielle à partir d’un risque déjà faible ;
– En matière de nutrition, c’est le choix du consommateur devant l’immense diversité de l’offre qui peut conduire à une alimentation « malsaine » ».
L’intégralité de l’exposé vaut le détour.
Commentaire d’Albert Amgar sur son blog lié à la revue process alimentaire, le 12 mars 2012 :
Bonjour,
Je ne suis pas d’accord avec ce qu’avance Monsieur Pascal sur les chiffres des Tiac, non pas que ceux-ci soient faux mais ce ne sont sont sues des estimations basés sur les déclarations obligatoires donc sujettes à caution et largement sous-déclarées en France.
J’ai fait une réponse sur mon blog sur le lien suivant :
http://amgar.blog.processalimentaire.com/?p=24096
Cordialement
Albert Amgar
Commentaire de ForumPhyto, le 12 mars 2012 :
Vu la compétence d’A Amgar en matière d’hygiène alimentaire et de TIAC (Toxi Infection Alimentaire Collective), on peut penser que Gérard Pascal, ancien responsable du Comité Européen de Sécurité alimentaire, mais meilleur connaisseur de la problématique contaminants (résidus, etc.), se basant sur des déclarations obligatoires, donc sujettes à caution, a effectivement sous-estimé dans son exposé le nombre de TIAC réelles en France aujourd’hui.
Dont acte.
Il n’en reste pas moins que, même en admettant que l’on se trompe d’un facteur 10 sur les données actuelles concernant les TIAC, la démonstration de G Pascal tient toujours concernant la sécurité globale des aliments et probablement aussi concernant leur sécurité microbienne.
Avec A Amgar, nous maintenons que l’article de G Pascal vaut le détour, même s’il faut sans doute être prudent sur les chiffres concernant les TIAC.