La France Agricole, dans son édition papier du 19 mai 2012, analyse sous ce titre les conséquences des procès récents faisant de l’exposition aux phytos, une des causes de certaines maladies professionnelles ; et introduit un débat de fond.
En résumé, selon l’association Phytovictimes, les décisions de justice en faveur des agriculteurs généralisent une prise de conscience. De leur côté, les firmes estiment être dans leur bon droit.
Réalité du lien et étiquetage…
En fait le débat dont fait part l’article s’établit à deux niveaux :
Les maladies professionnelles en cause, en particulier la maladie de Parkinson, sont-elles réellement causées par une exposition aux « phytos » ?
L’étiquetage informatif était-il insuffisant ? Reste-t-il insuffisant ? Comment améliorer encore l’information des applicateurs ?
La lecture intégrale de l’article vaut la peine (contacter la France Agricole)
Ne jetons pas le bébé avec l’eau du bain !
Au-delà de ces débats, il importerait de mentionner que les progrès en matière de produits phytos (moindre toxicité humaine et environnementale), mais aussi de matériel de pulvérisation, de protection de l’applicateur, d’agronomie, d’outils d’aide à la décision, d’information des producteurs, etc. sont effectifs depuis au moins 50 ans.
Ceci devrait avoir trois implications :
1) Des expositions anciennes peuvent avoir provoqué des maladies professionnelles dans des cas d’exposition répétées et/ou accidentelles. Du fait des progrès toujours en cours, et même si les maladies professionnelles doivent être prises en compte comme telles, celles potentiellement imputables aux « pesticides » sont de moins en moins fréquentes et de moins en moins sévères.
2) Tout ce débat est utile pour contribuer à faire prendre conscience aux applicateurs de produits des risques des produits phytos, donc de la nécessité de prendre des dispositions pour réduire ces risques.
3) Il faudrait éviter de « jeter le bébé avec l’eau du bain » : ce n’est pas un retour vers le passé, mais bien des progrès techniques supplémentaires qui permettront de protéger les plantes de façon encore plus sûre, en incluant de la « chimie » toujours plus « verte ».