Tel n’est pas l’avis de l’UIPP (association française des firmes phytos).
La Commission Européenne, sensible à la pression politique des ONG environnementalistes qui continuent à mettre toutes leurs forces pour accréditer la thèse de la responsabilité des néonicotinoïdes dans la mortalité des abeilles, s’apprête à renouveler sa proposition de suspendre 3 insecticides sur certains usages.
Mais la profession agricole et les firmes phytos commencent aussi à faire entendre les solutions qui pourraient être mises en œuvre pour réellement protéger les abeilles et les pollinisateurs.
Par exemple, sous le titre « Pesticides néonicotinoïdes : vers un durcissement français ? », actu-environnement rend en fait plus compte de la position de Bayer et de Syngenta, déjà évoquée ici dans ForumPhyto.
Sous le titre « Des traitements de semences néonicotinoïdes en passe de suspension temporaire, sans raison suffisante », nous avons également déjà rendu compte de la position de l’UFS (agriculteurs semenciers français).
Cette semaine, sous le titre « Pesticides et abeilles, halte aux informations erronées », l’UIPP a rappelé que les faits montrent que la mortalité des abeilles n’est pas corrélée avec l’utilisation des néonicotinoïdes, que la production de miel n’a pas baissé depuis l’introduction des néonicotinoïdes et que des mesures de prévention contre les maladies des abeilles permettent de maîtriser les mortalités.
Au moment « où des décisions importantes vont se prendre », le directeur de l’UIPP appelle donc « les autorités européenne et française à prendre en compte l’ensemble des paramètres explicatifs et la réalité des chiffres. La suspension des 3 néonicotinoides ne mettra pas fin aux mortalités des abeilles ».
Cette position de l’UIPP a été relativement bien relayée par la presse professionnelle. Par exemple : Agrapresse, Campagnes et Environnement, Euractiv.