Sous ce titre, Olivier Claret, ancien conseiller en gestion, essaye de comprendre pourquoi l’agriculture conventionnelle est dénigrée et « de trouver des arguments pour répondre à ces accusations ».
Ce dénigrement et la « prise de position si répandue en faveur du label AB » s’explique, selon lui, par un « manque de confiance dans les données scientifiques » et des « a priori éthiques ou philosophiques, basés sur la peur de l’avenir et le refus du moindre risque. »
O Claret argumente sur un plan général : « Reconnaître qu’il y a eu des erreurs d’appréciation en agriculture », « Reconnaître aussi les efforts d’amélioration », « Admettre que nous ne pouvons pas vivre sans risque », etc.
Il s’appuie aussi sur des exemples : intolérance au lactose et au gluten pour illustrer les risques de molécules naturelles, pyréthrinoïdes analogues aux pyréthrines naturelles, OGM qui se développent dans le reste du Monde, etc.
Parce qu’il part lui-même clairement d’un a priori éthique ou philosophique, il est à craindre que son argumentation ne convaincra que les convaincus.
Il n’empêche que son article mérite le détour et constitue un souffle d’air frais dans la blogosphère et, plus généralement, dans le pessimisme ambiant de la vieille Europe.
Citons quelques points de sa conclusion :
« Les partisans du renoncement systématique aux nouvelles technologies agricoles sont profondément pessimistes. Leur ressenti paraît avant tout une posture philosophique qui est, semble-t-il, bien ancrée dans l’opinion publique.(…)
Face aux propos de dénigrement, il faut montrer qu’il est beaucoup plus constructif d’aborder l’avenir et les problèmes avec une philosophie ou une éthique de vie plus confiante envers les avancées scientifiques, plus confiante sur les capacités de réaction. L’homme a toujours su réagir. La recherche scientifique sur ces sujets est une donnée fondamentale tant pour l’observation des phénomènes que pour leurs corrections.
Nous pouvons penser que les deux formes d’agriculture [biologique et conventionnelle] se rapprocheront grâce à un approfondissement de leurs méthodes sur des données plus objectives qu’actuellement.
(…) il faut poursuivre les améliorations des techniques agricoles et les faire connaître. »