Deux scientifiques américains ont publié une étude sur le glyphosate, qu’ils accusent de provoquer les maladies chroniques suivantes : autisme, inflammation du tube digestif, maladie de Crohn, obésité, maladies cardiovasculaire, dépression, cancer, maladie d’Alzheimer, maladie de Parkinson et sclérose en plaques.
Rien que ça ?
Graham Harvey’s Grazing Amazing, blog pro-bio et environnementaliste, en rend compte sans distance dans « Cela va-t-il être la plus grosse catastrophe de l’agriculture industrielle ? » (in English)
Sous le titre « Condamner Monsanto avec de la mauvaise science est stupide » (in English), Tamar Haspel, bloggeuse plutôt environnementaliste, dans le Huffington Post, montre avec des arguments percutants en quoi cette étude est tout juste bonne à mettre à la poubelle.
L’étude a été publiée dans la revue Entropy, dans laquelle il y a normalement un comité de lecture composé de « pairs » qui refuse les articles qui n’ont pas de validité scientifique. Mais, comme le dit fort justement T Haspel : « (Les auteurs) n’ont pas conduit d’études eux-mêmes. Ils ne semblent pas intéressés au niveau d’exposition au glyphosate des humains. Ils ont simplement supposé que si quelque part, quelqu’un avait trouvé que le glyphosate avait fait quelque chose à un quelconque organisme, cela devrait arriver partout aux humains. J’aimerais bien rencontrer les « pairs » qui ont « revu » ça. »
T Haspel souligne dans sa conclusion les conséquences paradoxales de cette science qu’elle qualifie « de pacotille » : « Une telle mauvaise science est réellement dangereuse. L’agriculture industrielle a créé beaucoup de problèmes environnementaux. Nous avons trouvé des moyens de réformer notre système alimentaire, mais une telle recherche de pacotille ne fait qu’aider Monsanto. Si nous basons nos objections sur des papiers comme celui-ci, nous ne serons pas, et nous ne devrions pas, être pris au sérieux »
Quoiqu’on pense des conséquences de l’agriculture « industrielle » sur l’environnement, le problème, c’est que même « de pacotille », une étude anti-agriculture industrielle fait toujours son trou dans les réseaux sociaux. Et quelquefois avec plus de fracas que celle mentionnée ici…