Sous le titre « Dans « agroécologie », il y a « écologie » au sens politisé du terme », Antoine Jeandey fait une analyse intéressante de la posture des Verts et du discours ministériel sur l’agriculture.
Pour A Jeandey, journaliste agricole, les Verts, parti représentant « un électorat à la fois faible, et résolument urbain », ont injustement préempté le mot « écologie ». Et n’ayant pas obtenu gain de cause sur le nucléaire, une grande part de son activité est orientée vers l’agriculture.
Mais le plus grave est bien que cette « propagande bien pensante », résumée par le terme agroécologie est au centre de l’action du ministère de l’agriculture. Ministère qui « explique que les agriculteurs sont d’affreux pollueurs et qu’il est temps de leur apprendre les bonnes pratiques. »
Cette collusion entre le pouvoir et les Verts est apparue noir sur blanc cet été par une tribune commune Duflot/Martin/Le Foll/Canfin.
A Jeandey explique ensuite en quoi le programme des verts est déconnecté du terrain. Pour réaliser un objectif (par exemple la réduction de l’utilisation des pesticides), les agriculteurs doivent comparer les rendements, faire des tests, s’adapter à chaque situation particulière. Or le programme des verts est bien de « systématiser ces pratiques sans tenir compte des différences existant d’un terrain à l’autre. »
L’article fait ces critiques en s’appuyant sur des exemples concrets. Et, de ce fait, vaut le détour.
Même si on peut ne pas être d’accord avec tous les arguments ou exemples.
Cet article a été également publié sur Atlantico.fr sous le titre « Quand le gouvernement et les Verts dissimulent leur manque d’ambition écologique en tirant sur les agriculteurs »