Sous ce titre, WikiAgri rend compte d’une étude publiée récemment par le Forum Humboldt pour l’Alimentation et l’Agriculture (HFFA selon les initiales en anglais), Think Tank agricole européen indépendant.
« Qu’il faille aller vers davantage de verdissement incluant une utilisation des phytosanitaires sans cesse plus pointue, tout le monde en est conscient. Mais la tentation de passer à une agriculture qui oublierait sa productivité, et donc son intérêt et ses missions essentielles – la première étant de nourrir l’humanité – est souvent à l’origine d’un excès de demandes de mesures abusivement restrictives, que l’on met sur le dos de l’environnement. »
L’étude du HFFA établit quelques faits fondamentaux. Par exemple, « une augmentation de 1 % de la productivité agricole en Europe contribue à nourrir plus de 10 millions d’êtres humains par an, représente 500 € de plus dans le revenu annuel de chaque agriculteur, préserve 1,2 millions d’hectares en réduisant les importations, réduit les émissions de gaz carbonique de 220 millions de tonnes, ou encore préserve l’équivalent de 600 000 hectares de forêts tropicales en termes de biodiversité mondiale (du fait d’importations plus faibles).
L’étude insiste pour ne pas réduire l’utilisation des pesticides. »
Comme le mentionne l’article de WikiAgri, cela questionne directement, en France, la démarche Ecophyto issue du Grenelle de l’Environnement, et qui préconise une réduction de 50% en volume de l’utilisation des produits phytos.
Les esprits chagrins souligneront que le HFFA est soutenu par des firmes phytopharmaceutiques. Mais le HFFA est aussi lié à l’université Humboldt de Berlin.
Et surtout le fond des arguments avancés mérite un examen : l’étude s’appuie sur des faits vérifiables par tous.
Pour aller plus loin : Lien vers l’étude complète du HFFA (in English).