Les aubergines au Bangladesh sont une denrée alimentaire essentielle au Bangladesh. Pendant leur culture, elles sont attaquées par de nombreux parasites (champignons et insectes).
Sous le titre « Pesticides et aubergines au Bangladesh », le Bangladesh Agricultural Research Institute (BARI) fait le point sur la protection de la santé des paysans familiaux qui en sont les principaux producteurs.
Deux facteurs essentiels sont défavorables :
– Parmi les pesticides utilisés au Bangladesh, on trouve des organophosphorés et des carbamates. Ces produits sont interdits dans la plupart des pays développés du fait de leur impact sanitaire potentiel sur des opérateurs mal protégés.
– 74% des opérateurs déclarent n’utiliser aucune mesure de protection. Ceci peut avoir des implications d’autant plus forte que beaucoup de traitements sont effectués par des appareils à dos.
Pourtant « 75% des opérateurs déclarent savoir que les pesticides qu’ils utilisent présentent des risques ». Mais ils continuent à les utiliser parce que, « malgré les effets négatifs, les bénéfices économiques de la culture d’aubergine sont essentiels pour gagner leur vie, et qu’ils n’ont pas d’autres moyens de protéger leurs cultures »
La mineuse Leuconides Orbonalis (FSB, Fruit and Shoot Borer) est le principal ravageur. Elle fait des dégâts importants et est largement répandue. « 98% des producteurs déclarent ne pas avoir d’autres moyens que l’utilisation d’insecticide pour maîtriser ce ravageur. (…) Durant la saison des pluies, comme l’insecticide est lavé par les pluies, la majorité des producteurs pulvérisent de l’insecticide pratiquement tous les jours. Jusqu’à 140 pulvérisations ou plus par saison.
« Les pesticides sont chers. Leur remplacement pourrait avoir un impact économique positif pour les producteurs. »
La formation et l’information continue des producteurs, pour une mise en œuvre des principes de la protection intégrée, serait un facteur positif mais assez long à mettre en œuvre.
L’utilisation d’aubergine Bt pourrait être, en totalité ou en partie, une solution pour les producteurs. Mais, l’opposition des ONG à l’aubergine Bt (parce qu’elle est OGM) « renforce la dépendance des producteurs aux insecticides toxiques et contribue à la poursuite des effets négatifs sur la santé et l’environnement. »