Ségolène Royal a profité du projet de loi sur la transition énergétique pour faire adopter par l’Assemblée Nationale un amendement à la loi Labbé adoptée en début 2014. Cet amendement vise à interdire les pesticides dans les Espaces Verts dès décembre 2016 au lieu de janvier 2020 comme prévu initialement.
L’UPJ (Union des entreprises pour la protection des jardins et des espaces publics) a réagi vivement, dénonçant la précipitation et l’absence de toute concertation.
Dans son communiqué de presse, l’UPJ montre également les contradictions de fond d’une telle décision :
– « La très sérieuse étude « Compamed ZNA », commanditée par le ministère de l’Ecologie, qui avait pour objectif de comparer les impacts environnementaux des techniques de désherbage en ZNA sur 3 classes de techniques : chimiques, mécaniques et thermiques, le prouve ! La technique chimique reste une des techniques les moins impactantes que les techniques alternatives proposées aujourd’hui. »
– « On risque de se retrouver avec des villages et des petites villes sans espaces verts publics, on va assister à une minéralisation qui menace la diversité végétale des collectivités locales les plus pauvres, une paupérisation de certains villages en espaces verts ! »
– « Pire, la lutte contre les espèces nuisibles va être une cause perdue d’avance car nous n’aurons pas les outils nécessaires, faute de ressources et de recherche. Par exemple, nous allons assister à la disparition des palmiers sur la Riviera française, si nous ne disposons plus de solutions autorisées contre le charançon rouge »
Voir la vidéo de la conférence de presse de l’UPJ.
Quelques titres de presse se sont fait l’écho de la protestation de l’UPJ. Voir par exemple Le Figaro, Les Echos ou Techniques de l’Ingénieur.
Alerte-Environnement s’interroge également : « La pyrale du buis va-t-elle profiter de l’interdiction des phytos dans les espaces verts? »