Sous le titre « Healthy Harvest » (in English), la NFU (National Farmers Union, syndicat agricole UK) présente sous une forme pédagogique et illustrée le rapport qu’elle avait publié précédemment (voir ici sur ForumPhyto)
Ce rapport avait pour but d’identifier et de quantifier les conséquences des réglementations restrictives en matière de protection phytosanitaire. Ces réglementations restrictives sont pour la plupart des conséquences de la réglementation européenne et du manque d’harmonisation entre Etats membres.
Dans ce nouveau document : résumé, graphiques, chiffres clefs, mais aussi :
– Les revendications de la NFU adressées à l’Union Européenne et au gouvernement Britannique
– Les bonnes pratiques agricoles des producteurs en matière de protection des plantes
– Des témoignages de producteurs.
Parmi ceux-ci :
Un producteur de carottes et de pommes de terre explique l’importance de maîtriser en permanence les nématodes du sol.
Un producteur de petits pois explique les difficultés liées à l’absence au Royaume-Uni de désherbant suffisamment efficace, l’importance de garder certains fongicides tels que le chlorothalonil, le thirame, l’iprodione et le metconazole qui sont des facteurs clefs de qualité de la récolte. Il explique aussi que les insecticides sont utiles car les consommateurs n’aiment pas trouver des asticots ou des chenilles dans ses petits pois surgelés.
Un producteur de pommes et de houblon parle de l’importance de maîtriser la tavelure. Beaucoup de variétés appréciées des consommateurs sont sensibles et les conditions climatiques de la Grande-Bretagne sont favorables au champignon qui provoque la tavelure.
Cette présentation est relativement accessible à un lecteur peu familier de la langue anglaise.
Rappel de quelques conséquences attendues si les retraits de substances phytosanitaires envisagés se réalisent effectivement :
– Pertes de 4 à 50% de rendements et de qualité de la production britannique.
– Augmentation des prix de l’alimentation
– Les types de cultures pratiquées changeraient
– Certaines cultures emblématiques pourraient pratiquement disparaitre. Par exemple : pois surgelés, carottes et pommes
– La valeur ajoutée brute de l’agriculture pourrait chuter de 2 milliards d’€ par an (20%)
– Le revenu total de l’agriculture chuterait de 2.2 milliards d’€ par an (36%)
– En plus des pertes pour l’économie agricole, le secteur agro-alimentaire pourrait perdre 3 milliards d’€ et 35 à 40 000 emplois