IBMA (association des fabricants de produits de biocontrôle) a organisé un colloque sur ce thème le 12 février 2015.
Les produits de biocontrôle représentent aujourd’hui en France de l’ordre de 5% du marché de la protection phytosanitaire. L’ambition des industriels du secteur est de passer à de l’ordre de 15% dans les années 2020-2025. Le biocontrôle est un moyen incontournable de la protection intégrée des cultures, qui comprend aussi les moyens agronomiques et préventifs et les produits phytosanitaires conventionnels.
Du fait d’impacts environnementaux et sanitaires en général plus faibles que l’utilisation de produits conventionnels, le biocontrôle a une image positive auprès des producteurs, des consommateurs et des pouvoirs publics. Les produits de biocontrôle sont cependant loin de répondre à tous les besoins en matière de protection des plantes et ils sont aussi souvent d’utilisation plus complexe (conditions climatiques, conditions de stockage, etc.).
La question posée par le colloque est : « comment, dans ces conditions, développer le biocontrôle ? »
Les représentants de la filière agricole ont insisté sur les grandes attentes des agriculteurs en matière de biocontrôle, sur la nécessité de raisonner en termes de bénéfices/risques (et non pas de danger intrinsèque) et sur la nécessité de lutter contre les distorsions de concurrence, en particulier à l’intérieur de l’Union Européenne.
Il est également important de ne pas faire de sur-promesse aux agriculteurs. Souvent, les produits de biocontrôle peuvent contribuer à limiter les dégâts d’un ravageur et donc permettre de réduire l’utilisation et l’impact de produits conventionnels. Le biocontrôle doit être intégré dans un raisonnement global de protection phytosanitaire.
Pour en savoir plus :
Voir notes informelles prises lors du colloque
Voir les présentations :
– Introduction (JP Princen, IBMA)
– Le biocontrôle dans la Loi d’Avenir et la feuille de route des pouvoirs publics (A Tridon, DGAL)
– La recherche et l’innovation (H Guyomard, INRA)
– Inquiétudes des français vis-à-vis du « chimique » (P Hébel, Crédoc)
– Terrena: Réussir le biocontrôle (L Leroy, Terrena)
– Conclusion (JP Princen, IBMA)