Albert Amgar, qui tient un blog lié à la revue Process Alimentaire, a informé le groupe Yahoo Hygiène Alimentaire :
« Après le glyphosate qui est dans le collimateur du ministère de l’agriculture (voir ici) parce qu’il a été jugé probablement cancérigène par l’agence internationale de recherche contre le cancer, voici que la DGCCRF nous informe (voir ici) que « Le carbamate d’éthyle est naturellement présent dans les aliments fermentés et dans les boissons alcoolisées, plus particulièrement dans les eaux de vie de fruits à noyaux. »
« Or « Cette substance est classée comme « probable carcinogène pour les humains » par l’agence internationale de recherche contre le cancer »
La conclusion de l’article de la DGCCRF, « Des discussions sont en cours sur la révision des dispositions de la recommandation 2010/133/UE. Il n’est pas envisagé, dans l’immédiat, de fixer une teneur maximale réglementaire en carbamate d’éthyle ni de rendre contraignantes, pour les opérateurs, les bonnes pratiques de fabrication décrites dans la recommandation. »
Ouf ! »
Note de ForumPhyto :
Pour le carbamate d’éthyle, la valeur cible définie par l’Union Européenne est de 1 mg/l , soit 1 ppm (parties par million)
Il est curieux de constater que, par définition, les eaux-de-vie contiennent de l’ordre de40 à 50% (soit 500 000 ppm) d’une substance classée cancérigène certain (catégorie 1 dans le classement du CIRC de l’OMS). Et pourtant il n’est pas question d’interdire ces eaux-de-vie, ni les boissons alcoolisées plus légères qui en contiennent entre 5 et 15%, soit de l’ordre de 100 000 ppm).
Comme quoi savoir qu’une substance est « cancérigène » ne sert à rien, si on ne sait pas à quelle dose il est cancérigène, ni à quelle dose nous sommes exposés.
Où sont ces considérations dans la reprise en boucle par les médias et les réseaux sociaux de la caractérisation du glyphosate par le CIRC ??
Nous vivons une époque formidable.