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« Fraise : un parfum de business » : une vidéo mi-fraise, mi-raisin

14 avril 2015

Sous le titre « La fraise : un parfum de business », Gayöa Pleïadian, à la sensibilité environnementaliste certaine, a réalisé une vidéo, diffusée sur France 5 en 2014, qui, bien que contenant les préjugés habituels contre la production agricole moderne, n’est pas si caricaturale.

Côté clichés :

– L’inévitable attaque contre les pesticides et leur résidus. Le reportage est délibérément hostile à leur utilisation, pourtant marginale par rapport à l’emploi d’auxiliaires biologiques et de produits alternatifs. En matière de résidus, jamais un chiffre n’est annoncé. La simple présence (que l’on sait être à des doses infinitésimales) est dénoncée comme suspecte.
– La présence des « experts » abonnés des émissions anti-agriculture moderne : Claude et Lydia Bourguignon et François Veillerette, l’anti-pesticides de service.
– Une agriculture bio présentée comme le nec plus ultra, avec prairies fleuries, animaux en liberté, fabrication de purin d’orties et forcément le goût du terroir.

Mais le reportage présente un intérêt certain :

– Il pose des problèmes réels : surexploitation de la main d’œuvre et gestion insuffisante des déchets en Espagne, débat sur l’énergie nécessaire à la production. Même s’il n’en présente pas clairement tous les aspects
– Bien que présenté dans une dégustation biaisée, la gariguette de serre s’en sort plutôt bien.
– Mais surtout, il laisse s’expliquer correctement un producteur belge et  un producteur breton de fraises gariguette. Cela permet au spectateur de voir la réalité de la production moderne.
Par exemple, dans le reportage, le producteur breton, en plus de ses explications détaillées sur la production, peut résumer : « je préfère travailler avec des méthodes modernes, avec des gens qui travaillent dans des conditions optimales. [plutôt que de les voir] se casser le dos, à quatre pattes toute la journée […] Faut vivre avec son temps. La 404 était une bonne bagnole. Mais j’irais pas acheter une 404 maintenant. »

Bref, un reportage en demi-teinte et qui vaut la peine d’être regardé.

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