Sous le titre « Transparence : stop au non-sens des bons et des méchants lobbys »(in English), David Zaruk, sur son blog The risk monger, rend compte d’une réunion organisée par l’UE pour répondre à la question « Est-ce que Bruxelles est une nouvelle Washington DC ? » (in English).
Il décrit le processus qui fait de ce genre de réunion une tribune pour les ONG environnementalistes, avec la bénédiction même des autorités européennes.
Pour D Zaruk, les différences entre Bruxelles et Washington sont énormes. Aux USA il y a des lobbyistes. A Bruxelles, il y a les « bons » lobbyistes (les environnementalistes) et les « méchants » (ceux qui sont à la solde des industries, bien sûr). Aux USA, les autorités ne financent pas les « bons » lobbyistes . A Bruxelles, l’UE donne des dizaines de millions d’€ aux ONG, dont 750 000 €/an aux Amis de la Terre.
Dans la réunion évoquée par D Zaruk, Emily O’Relly, le « modérateur » européen a pris fait et cause pour les « bons » lobbyistes. La réunion sur la transparence du lobbying s’est transformée en débat pour envisager les moyens de restreindre les industriels et d’ostraciser leurs données. Il y a même eu une demande pour taxer les activités des lobbyistes de l’industrie de façon à augmenter encore les moyens financiers accordés aux ONG.
La situation était aggravée par le fait que le seul représentant de l’industrie (EPACA) a fait des interventions tièdes, auxquelles il n’a donc pas été répondu. « Mais pourquoi donc, se demande D Zaruk, EPACA a-t-elle envoyé un mouton défendre ses intérêts dans une assemblée de loups ? »
Seul Frans Timmermans, vice-président de la Commission Européenne, a eu un discours assez différent et son « détecteur de connerie » (« BS detector ») a impressionné D Zaruk.