Dans « Le glyphosate : le point sur la situation », Le Sillon belge, revue professionnelle, reprend un communiqué du SPF (service public fédéral) de la santé publique, autorité publique belge, qui analyse les aspects scientifiques et réglementaires suite à l’avis du IARC (CIRC). Sous forme de questions-réponses, le SPF aborde le sujet de façon équilibrée :
– Qu’est-ce que le glyphosate ?
– Qu’a annoncé l’IARC ?
– Comment le glyphosate a-t-il été évalué en Europe ?
– Quelles études sont prises en compte ?
– L’approbation UE du glyphosate sera-t-elle renouvelée ?
– Que vont faire les autorités belges?
Les principales réponses du SPF Santé Publique :
« Cette classification diverge des classifications existantes ». Pour l’instant, l’IARC n’a publié qu’une note. « Cette classification diverge des classifications existantes et de la classification proposée dans le contexte de la demande de renouvellement de l’approbation UE »
Tant que les agences, dont l’EFSA (agence Européenne de Sécurité), ne disposent pas de « la monographie contenant l’évaluation complète » et n’ont pas les éléments pour juger de la position du IARC, elles ne peuvent pas « juger scientifiquement cette évaluation »
Le rapport détaillé de l’évaluation allemande, sur lequel va se baser l’EFSA, « est basé sur un nombre d’études plus important que l’évaluation de l’IARC et est donc plus complet »
« Au vu de cette situation, le SPF Santé publique, Sécurité de la Chaîne alimentaire et Environnement estime qu’il n’y a pas de raison suffisante pour prendre des mesures restrictives immédiates par rapport au glyphosate, ou pour considérer une interdiction. »
Une position qui fait confiance aux autorités scientifiques, et nettement moins émotionnelle que celle des autorités françaises.
Nous avons déjà traité de la question du classement du glyphosate comme cancérigène probable par le IARC ici, ici et ici.