Sous ce titre, ce dossier de l’INRA fait le point sur différents mécanismes mis en évidence pour éviter ou retarder le contournement des résistances variétales par les pathogènes sur différentes cultures.
Les exemples donnés sont :
– Combiner des résistances basées sur des mécanismes différents (pommier)
– La dérive pour éviter le naufrage (piment) : exploiter les facteurs de variation génétique
– Une avirulence chasse l’autre (colza) : combinaison atypique de gènes de résistances
– Combiner variétés résistantes et techniques de culture (maraîchage)
– Panoramix au pays des pyramides (vigne) : acceptabilité commerciales de variétés résistantes
– Sharka (pêcher, abricotier…) : prudence dans le déploiement des variétés résistantes !
Ce dossier montre bien d’une part la complexité de la notion de « résistance », et d’autre part, la nécessité d’intégrer ce moyen de protection dans une démarche globale de protection intégrée. Il est donc très utile.
Seul point négatif : Pour être complètement conforme au programme Ecophyto, et, d’une certaine façon, par idéologie, ce dossier de l’INRA ne mentionne jamais la combinaison de ces méthodes, et des autres méthodes complémentaires (prévention, agronomie, biocontrôle…), avec les méthodes conventionnelles. Ce qui serait utile, en particulier dans la fiche sur le maraîchage.
Pour se passer des pesticides, rien de plus simple nous disent les ONG donneurs de leçons. Parmi leurs « leçons », il y a le développement de variétés résistantes. Ce n’est pas faux, mais l’agriculture réelle est un peu plus complexe que cela.
Les producteurs le font déjà quand ils le peuvent… .