Depuis la parution du rapport « pommes empoisonnées » de Greenpeace, nous constations désespérément que la très grande majorité emboîtait le pas sans aucun recul. L’article « Pommes, pesticides et polémiques. » par Gérard Le Puill dans l’Humanité est une exception notable.
G Le Puill dénonce l’emballement médiatique : « Quand l’information s’emballe sur les dangers que constituent les pesticides pour notre santé, il devient difficile pour le consommateur de comprendre de quoi il retourne, de se faire une juste idée de la réalité. Il a suffi cette semaine qu’un journal gratuit fasse son gros titre sur des analyses réalisées par Greenpeace sur 85 échantillons de terre et d’eau prélevés dans des vergers de pommiers de 12 pays de l’Union européenne pour créer un emballement médiatique. »
Il s’appuie ensuite sur plusieurs sources d’information : rapport de Greenpeace, mais aussi visite d’un verger en Seine Maritime, réaction de Daniel Sauvaitre, président de l’ANPP, visite d’une exploitation en grandes cultures, position de Didier Marteau, vice-président de l’ACPA (Chambres d’agriculture).
Et surtout, sans pour autant encenser tout ce qui se fait en agriculture, il refuse de céder à l’émotion et fait la part des choses : « La vie des sols ne fut pas un long fleuve tranquille en France durant ces cinq ou six dernières décennies. Mais on assiste quand même à des changements de pratiques qui permettent de réduire les intrants chimiques. Les choses progressent sans doute trop lentement. Mais elles progressent néanmoins »
G Le Puill est certes un partisan inconditionnel de l’axe Ecophyto de réduction des volumes. Alors que la priorité devrait être à la réduction des risques, comme dans la quasi-totalité des autres pays européens. Mais, au moins, il rend compte de la réalité de terrain.
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