Sous le titre « Légumes et phytos : Premiers éléments sur le nombre de traitements », La France Agricole rend compte de façon résumée d’une étude statistique menée par le SSP (Service statistique) du ministère de l’Agriculture portant sur l’année 2013. L’étude est intéressante par certains aspects. Elle aurait mérité d’être accompagnée de commentaires agronomiques plus systématiques… Et surtout d’autres données, telles que des indicateurs d’impact.
L’étude comporte des données statistiques sur les surfaces des cultures par région, mais pas sur les volumes produits ou leur valeur.
En pointant le nombre de traitements, on les stigmatise de façon injustifiée. Dans l’esprit du lecteur moyen, pas forcément au fait des contraintes de la production, on introduit par un tel procédé l’idée qu’un traitement est forcément « mauvais ».
Certes quelques aspects agronomiques sont évoqués pour expliquer les différences de nombre de traitements entre cultures et/ou entre régions : durée du cycle cultural, conditions climatiques, abri ou plein champ, pression parasitaire, etc.
Mais on n’évoque pas les indices qui permettraient de juger de l’impact environnemental et/ou sanitaire des traitements : doses, profils toxicologiques ou éco-toxicologique des substances actives utilisées, formulation des produits, circonstances des traitements, méthodes d’application (utilisation de buses anti-dérive, panneaux récupérateurs, enrobage de semences…),
Plusieurs indicateurs d’impact sont disponibles. Par exemple le EIQ (Environmental Impact Quotient), indicateur développé par l’Université Cornell aux USA et que nous avons évoqué ici. Baser des statistiques sur de tels indicateurs d’impact serait sans doute plus difficile, mais beaucoup plus pertinent…
Lire ici l’intégralité de l’étude statistique du ministère de l’Agriculture sur le site de La France Agricole.