Sous le titre « Alerte ! Suzukii, la mouche ravageuse, déprime la production française de fruits », Reporterre, site environnementaliste, décrit dans le détail les dégâts provoqués par Drosophila suzukii sur les cerises, et plus généralement de nombreux fruits.
Il faut reconnaitre à Reporterre l’honnêteté de rendre compte également des difficultés rencontrées par les producteurs pour la maîtriser. Y compris en reconnaissant de fait la nécessité de recourir au dimethoate, molécule qui « était presque interdite en Union Européenne en raison de sa haute toxicité ». C’est la seule molécule qui tue à la fois les adultes et les œufs. Après une difficile négociation, les producteurs ont obtenu une autorisation avec une restriction importante sur le délai avant récolte.
Tout le monde est d’accord pour intensifier les recherches pour trouver une solution plus soft, de biocontrôle par exemple.
La formulation « presque interdit » employée par Reporterre est plutôt bizarre, car en fait le diméthoate n’est pas interdit. L’Union Européenne a seulement diminué sa LMR (limite maximale de résidu), et donc interdit certains usages qui ne sont plus compatibles avec cette nouvelle LMR de 0.2 ppm. En cerises, cela a eu pour implication de rallonger le délai avant récolte.
Reporterre oublie également de mentionner que le diméthoate a été réévalué récemment au Canada qui a maintenu sa LMR à 1 ppm, ce qui serait compatible avec les besoins des producteurs de réduction du délai avant récolte.