The Guardian, quotidien grand public anglais, sous le titre « Produit mais jamais mangé : un guide visuel du gaspillage alimentaire » publie une analyse mondiale du gaspillage (« intentionnel »), mais aussi des pertes (non intentionnelles) alimentaires.
Chaque année, 1,3 milliards de tonnes de nourriture sont perdues : 1/3 de la production !
« Dans les pays en développement, il y a de hauts niveaux de ce qu’on appelle « perte alimentaire », qui est une perte non intentionnelle, souvent due à des insuffisances en matière d’équipement, de transport et d’infrastructure.
Dans les pays riches, il y a peu de pertes non intentionnelles, mais beaucoup de « gaspillage alimentaire » : nourriture achetée par les consommateurs parce qu’ils en ont acheté trop ou par les distributeurs qui refusent de la nourriture pour des raisons esthétiques »
L’intérêt de l’article du Guardian est sa présentation visuelle, très parlante.
Cependant, pour mieux comprendre cet enjeu des pertes alimentaires, on lira avec intérêt « Pour nourrir le monde, réduisons nos pertes alimentaires » (en français, in English, en español), article de la FAO[1] de 2011. On y voit que la question du gaspillage alimentaire est complexe et mérite mieux que la culpabilisation simplificatrice qui est souvent infligée dans les médias : l’éducation du consommateur (et de tous les acteurs de la chaine alimentaire) joue certes un rôle ; mais on progressera réellement par de meilleurs équipements, le respect de la chaîne du froid et… une protection phytosanitaire efficace, en particulier en fruits et légumes.
[1] Food and Agriculture Organisation : organisation des Nations-Unies pour l’agriculture et l’alimentation