Dans le cadre d’une série intitulée Les arbres malades de la mondialisation », Le Monde a évoqué récemment « La gloire flétrie du palmier » (abonnés). Rémy Barroux y analyse les maladies et parasites des palmiers, en particulier le charançon rouge, et les soins qui leur sont insuffisamment prodigués.
Sous le même titre, l’Association Sauvons nos palmiers fait une lecture critique de cet article et fait le point des perspectives concernant les palmiers.
Depuis plus de 10 ans, les palmiers meurent. C’est un problème de paysage et un problème culturel : Dans le sud de la France, les palmiers font la fierté des maires et de leurs paysagistes, mais aussi des particuliers. C’est aussi une épée de Damoclès pour les maires qui craignent à juste titre qu’un jour, l’effondrement d’un palmier malade ne provoque la mort d’un passant.
Les autorités françaises ont réagi tardivement : « l’arrêté fondateur de la lutte date du 21 juillet 2010 ». Mais cet arrêté est « un bon texte » soutient l’association. Mais « Le problème est que […] globalement, cet arrêté n’a été respecté, ni par les particuliers ni par les collectivités. Dès lors, la catastrophe était inévitable. L’État n’a pas été au-delà de la rédaction des textes, se désintéressant en quelque sorte du terrain. »
Mais « il n’est jamais trop tard pour mieux faire », et l’Etat semble maintenant relancer le processus en restructurant « la coordination de la lutte dans le cadre de comités régionaux de pilotage », même si pour l’instant seul le comité PACA est fonctionnel.
Techniquement, l’association est partisane « de la stratégie numéro 3 (reconnue par les pouvoirs publics, NDLR) à savoir la mise en œuvre par endothérapie de la molécule insecticide la plus récente, l’EMAB, associée à des co-formulants garantissant son transport rapide et une présence de longue rémanence dans le cœur du palmier. Le taux exceptionnel d’efficacité revendiqué sur plusieurs milliers d’injections permet d’être à nouveau optimiste sur l’issue de cette lutte. Bien sûr, […] il faut aussi que la recherche se mette réellement en marche pour assurer à terme de cinq ans la transition vers des outils de bio-contrôle. Mais l’espoir a changé de camp…
Sa conclusion en forme de clin d’œil optimiste vers le roi des palmiers, le phoenix : Alors, ayons l’impertinence de penser que le titre du prochain article de Rémi Barroux pourrait être « Quand le palmier phoenix renaquit de ses cendres »…. »
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