Dans le cadre du programme LIFE, en 2015, l’Union Européenne finance 24 Organisations Non Gouvernementales agissant dans les domaines de l’environnement et du climat, à hauteur de 9 millions d’€.
L’UE a publié un article résumant ces financements (in English), et un rapport complet (in English) avec le détail par organisation et par action.
Par exemple, concernant les « pesticides », Pesticide Action Network Europe (PAN Europe), reçoit un financement de 150K€ pour son action déclinée en 5 axes stratégiques prioritaires :
– Villes sans pesticides
– Réduction de l’usage des pesticides en agriculture
– Protection des milieux (biodiversité et qualité de l’eau)
– Limites maximales de résidus, toxicité des mélanges et TTIP (Traité Transatlantique)
– Croissance verte dans le secteur agricole
Ces priorités se traduisent dans les actions suivantes : « participation à 5 consultations publiques de l’UE », « organisation de 500 évènements locaux », « recueil de 200 témoignages de victimes de pesticides ou à propos de victimes de pesticides »
On peut comprendre que l’UE favorise l’expression citoyenne, voire l’expression de groupes minoritaires sur des thèmes généraux. Mais elle finance aussi des ONG qui interfèrent directement avec l’expertise de l’EFSA et/ou avec le processus réglementaire de l’UE.
L’exemple le plus caricatural est donné par l’article résumant ces financements qui souligne : « Dans le passé, ces subventions ont appuyé des campagnes pleines de succès pour bannir l’usage des néonicotinoïdes, un insecticide qui affecte négativement les abeilles, et des efforts de lobbying pour mettre fin aux subventions aux carburants fossiles. »
Dans « UE: Les bons et les méchants lobbyistes » et dans « La Task Force de l’UICN fait-elle, ou non, de la science militante ? (Suite) », nous avions mentionné des articles de David Zaruk, The Risk Monger, qui mettent en évidence les conflits d’intérêt non déclarés de beaucoup d’environnementalistes et de chercheurs militants, et la pratique malsaine de subventionnement par l’UE des « bons » lobbyistes.
Alors les ONG : « indépendantes » ????