Rural Business Research, une association britannique de chercheurs agronomes, a demandé à l’école d’agriculture de l’Université de Newcastle d’évaluer l’impact technique et économique de l’interdiction des néonicotinoïdes en production de colza au Royaume-Uni.
L’utilisation d’insecticides en culture de colza vise essentiellement à maîtriser les attaques de l’altise des crucifères.
Entre les pertes de rendements, les cultures détruites qui n’ont pas pu être ressemées et le surcoût en produits phytosanitaires, le coût total est estimé à 22 millions de £ (approximativement 30 millions d’€). Pour remplacer les néonicotinoïdes, les producteurs ont principalement utilisé des pyréthrinoïdes (cyperméthrine et lambda-cyhalothrine). Ils en ont utilisé 2.5 plus qu’habituellement.
Lire un très bref résumé (in English) de l’étude sur le Farmers Weekly.
Lire l’étude complète (in English), incluant un résumé plus substantiel en début de document.
L’étude ne dit rien des aspects environnementaux, en particulier des conséquences possibles sur les abeilles. L’interdiction temporaire de 3 néonicotinoïdes, décrétée par l’UE, doit maintenant être évaluée.
Il est prudent de se méfier des préjugés sur cette question. Voir ici et ici sur ForumPhyto.
Une précédente étude, menée en 2014 à la demande de la NFU (National Farmers Union), syndicat des agriculteurs, avait une portée plus générale (réglementation phytosanitaire restrictive sur plusieurs cultures). Voir ici sur ForumPhyto.