Sous ce titre, le Centre d’Etudes et de Prospectives (CEP) du Ministère de l’agriculture vient de mettre en ligne une analyse prospective et résumée qui s’appuie sur une étude complète et plus détaillée, achevée en juillet 2014.
La France Agricole résume les conclusions de l’analyse du CEP sous le titre « Le plan Banane durable 1 a tenu ses promesses » : les objectifs de réduction de 50% en volume ont été tenus en Martinique (surtout réduction des herbicides), un peu moins bien (35 %) en Guadeloupe (surtout réduction des nématicides) ; Le Plan « a eu des effets positifs sur la filière de la banane, mais aussi plus globalement sur l’agriculture des Antilles ».
« Il y a donc bien un “avant”- et un “après”-Plan Banane Durable 1 pour la filière, notamment sur le plan de l’évolution des pratiques respectueuses de l’environnement et pour le système de développement qui l’accompagne. »
Du coté des perspectives :
– Lutter contre les maladies, « sans utiliser le traitement aérien » (amélioration génétique, méthodes de cultures alternatives…)
– Sur le plan économique, « mesurer les incidences et la durabilité des changements de pratiques »
– « Recherche d’alternatives à la compétitivité par le prix, par une stratégie de différenciation de la banane antillaise française » (IGP, bio…)
– Agir sur le plan social (formation, transmission des entreprises, …)
C’est donc un véritable satisfecit donné par le ministère à la filière banane, bon élève du Plan Ecophyto.
Il n’est pas sûr que la filière soit, elle, entièrement satisfaite. La concurrence sur le marché mondial de la banane est forte et il n’est pas sûr que la « stratégie de différenciation » puisse sortir l’essentiel de la production des Antilles de l’ornière des distorsions. De plus, les impasses techniques concernant la protection des plantes restent importantes : les alternatives au traitement aérien ne sont toujours pas vraiment trouvées, les « usages orphelins » (voir ici) sur les cultures maraîchères tropicales restent le problème n°1…