Sous ce titre (in English), Jim Windolf, sur le New York Times (USA), explique de façon mi-ironique, mi-sérieuse, la fascination que nous avons tous pour les mauvaises nouvelles en matière d’alimentation. Une traduction très (trop ?) résumée, « Pourquoi lisons-nous autant d’articles sur les effets nocifs de certains aliments? » est disponible sur slate.fr.
Les deux arguments principaux de J Windolf :
1) « Je suis aujourd’hui un adulte qui n’a pas mieux à faire que de rester seize heures face à mon ordinateur, j’ai tout le temps qu’il faut pour parcourir des articles, à la recherche d’arguments pour me convaincre que la nourriture me tue. »
2) Nous avons tous plus ou moins en tête que : « Nous allons tous mourir. Et nous mangeons tous de la nourriture. Donc, la nourriture est forcément le coupable. C’est sur ce syllogisme absurde que semblent s’appuyer beaucoup d’articles de la presse sur la santé, la nourriture et la science. »
Et J Windolf de lister la litanie de tout ce qu’il ne faut pas manger, selon les articles plus ou moins exagérés : la viande rouge qui provoque des arrêts cardiaques, le poisson plein de mercure, les coquillages plein de toxines, virus et bactéries, les fruits et légumes avec des pesticides, le bio qui n’est pas meilleur pour la santé, etc.
« Les articles effrayants sur la santé, même ceux qui ne sont pas exagérés, tirent leur pouvoir particulier du fait que nous sommes dans une civilisation qui nie notre propre mort. Chacun de ces articles nous rappellent à nouveau qu’il n’y a pas d’échappatoire »
J Windolf de conclure : « On ne m’y prendra plus [à lire ces articles]. Maintenant je retourne manger de la charcuterie et du fromage »
Bon appétit, Jim. Mais n’oublie pas de manger aussi des fruits et légumes ! C’est très bon pour la santé et c’est bon tout simplement.