Sous le titre « Plus de la moitié des pesticides utilisés par les agriculteurs californiens sont des matières actives approuvées pour l’agriculture biologique », Wackes Seppi, sur son blog, compile et traduit une série d’articles de Steve Savage, agronome US, dont « The Role Of Organic Pesticides In California » (in English).
C’est un bilan comparatif, pertinent et nuancé : volumes utilisés, toxicités comparées, par catégorie et par usage. A lire.
Les principaux points sont :
– Les producteurs conventionnels utilisent également des pesticides bios.
– En quantités utilisées, plus de la moitié des pesticides utilisés en conventionnel comme en bio sont des pesticides autorisés en bio.
– Comme les pesticides minéraux ou huileux autorisés en bio sont employés à doses plus élevées, ils représentent une moins forte proportion des surfaces traitées. Mais tout de même de l’ordre de 20%.
– Bios ou synthétiques, les pesticides utilisés sont peu toxiques. Seuls 0.2% des pesticides utilisés sont « très toxiques », mais leur utilisation loin de la récolte mène à des résidus extrêmement faibles.
– « La distinction entre les substances de synthèse et celles approuvées pour le bio […] n’est pas vraiment une délimitation claire et il y a souvent des controverses au sein de la communauté du bio […]. Cela dit, « naturel » n’est pas un critère qui garantit automatiquement une sécurité relative aux personnes ou à l’environnement. » D’ailleurs, – Les plantes produisent elles-mêmes des pesticides (naturels) toxiques, mais les doses sont de toutes façons
– « Dans l’ensemble, en termes de toxicité de base par ingestion, la gamme et la distribution sont semblables pour les pesticides approuvés pour le bio et les pesticides de synthèse utilisés aujourd’hui »
La conclusion de Steve Savage : « Donc, en conclusion, les pesticides sont sans conteste utilisés sur des cultures bio. Les producteurs bio et conventionnels utilisent en grande partie les mêmes produits chimiques. Pour les pesticides autorisés en bio et de synthèse en usage aujourd’hui, il y a une distribution similaire des toxicités orales aiguës intrinsèques. La confiance des consommateurs dans ce domaine peut être fondée sur des sources très transparentes de données et sur l’acquis de décennies de campagnes environnementales, de décennies de réglementation de plus en plus rigoureuse, et des milliards de dollars d’investissements dans la recherche de solutions de meilleure qualité pour la lutte contre les ravageurs. »