Tel est le titre (sérieux !) d’un article du Figaro, qui reprend, sans recul, une information venant d’une communication faite au « Congrès national des peuples contaminés ». Le Figaro complète même l’information par une interview du Docteur Laurent Chevallier, nutritionniste et surtout militant anti-« chimie de synthèse » et membre du Réseau Environnement Santé (voir ici).
Sur son blog, commentant un article analogue du Nouvel Observateur, Wackes Seppi, à juste titre, se moque : « Du « glysophate » dans les tampons hygiéniques ! » (également publié sur Contrepoints.org avec le sous-titre « Que ne ferait-on pas pour entretenir l’hystérie anti-OGM et anti-pesticides ? » Il démonte méthodiquement cette histoire bien sûr destinée à faire peur.
Ces derniers mois, tout y est passé : Diesel, réchauffement climatique, viande rouge et charcuterie, et, bien sûr, pesticides à répétition et dans tous les sens : perturbateurs endocriniens, glyphosate cancérigène, néonicotinoïdes tueurs d’abeilles, voisinage menacé par la mort qui rôde, résidus contaminant tout, etc. On se demande encore comment nous arrivons encore à être en vie !
Ces (fausses) alertes font courir deux risques majeurs à notre société :
– transformer certains d’entre nous en hypocondriaques permanents, en malades imaginaires se méfiant de tout, surestimant tous les risques, incapables de vivre normalement.
– finir par lasser : à force de crier au loup, alors que le loup n’est pas là, les alertes finissent par ne plus être crédibles. Une alerte qui mériterait une attention particulière et une action ferme et rapide, court le risque important de passer inaperçue. C’est un risque qu’a dénoncé Bjorn Lomborg, dans L’écologiste sceptique.