Sous le titre « La mission de l’INRA est-elle un échec pour sauver les agrumes de Tahiti ? », Polynésie 1ère évoque un désastre sanitaire dont sont accusés (à tort ?) les scientifiques de l’INRA.
Les arboriculteurs accusent en effet un champignon qui a délibérément été introduit en Polynésie pour lutter contre le miconia, une plante envahissante. « Le champignon anti-miconia est-il à l’origine du mal des vergers ? Pas certain, reconnaît Françoise Henry [arboricultrice]. Elle dénonce le silence du gouvernement et du service du développement rural. »
Sous le titre « Le champignon anti-miconia est-il un risque pour citrons et pamplemousses ? » Tahiti infos avait rendu compte du débat en termes assez complets et clairs. Les tests montrant l’innocuité du champignon introduit sur les autres plantes semblaient probants. Les scientifiques restent confiants et pensent que le coupable serait un autre champignon introduit accidentellement depuis.
Pour eux, « La pédagogie sur l’absence de danger de cette lutte biologique [contre le miconia], basée sur de la science solide, semble avoir été oubliée [par le public] car la biosécurité et ce qu’elle implique en pratique n’est pas totalement comprise et mise en place. »
Il s’agirait donc probablement d’un problème de « communication ». Reste que le relatif silence des autorités scientifiques a entretenu le doute. Il est important de s’assurer de la sécurité de tous les produits de protection phytosanitaire, y compris lorsqu’ils sont biologiques.