Le virus Zika, transmis par le moustique Ædes ægypti, est anodin dans la plupart des cas. Mais il « pourrait » porter au système nerveux central. Et des malformations fœtales graves, en particulier microcéphalie, lorsqu’il touche les femmes enceintes. Le conditionnel s’impose car le lien n’est pas systématique. Donc la recherche travaille.
Mais il n’en fallait pas plus pour qu’un certain lobby environnementaliste en profite pour lancer une rumeur anti-pesticide (infondée) de plus.
La rumeur a été colportée en France par Paris Match (voir ici)… Elle s’appuie sur les dires d’une « association scientifique » brésilienne qui accuse le pyriproxifène, un produit destiné à tuer les larves de moustiques et fabriqué par Sumitomo, « « partenaire stratégique » de Monsanto ».
Cette rumeur, clairement infondée, a été vivement dénoncée par le milieu scientifique et, cette fois, par de certains médias, y compris peu suspects de vouloir protéger Monsanto.
Dans « Virus Zika : le temps des rumeurs au Brésil », Le Monde explique le tenants et aboutissants et donne le point de vue de l’OMS[1].
Dans « Nouveau hoax : la microcéphalie serait due à un pesticide, pas au Zika », Seppi, sur son blog, est plus sarcastique, et surtout plus complet.
Plusieurs indices montrent en effet qu’il s’agit bien d’un hoax, une mauvaise plaisanterie sans aucun fondement et destinée à faire le buzz sur Internet. Dans le cas présent, de plus, ce hoax vise à alimenter la paranoïa anti-Monsanto…
Nous ne pouvons que conseiller la lecture de ces deux articles.
Que certains mouvements environnementalistes et certains médias reprennent de telles inepties, même avec un point d’interrogation, est tout simplement, comme le conclut Seppi : « Affligeant ! »
[1] Organisation Mondiale de la Santé