Tel est le titre (en français, in English), d’un article de David Zaruk, The Risk Monger, traduit par Wackes Seppi sur son blog.
Comme mentionné dans « Haro sur le glyphosate ? », les environnementalistes font feu de tout bois pour attaquer le glyphosate, substance active, entre autres du Roundup. Parfois jusqu’à la malhonnêteté.
Pour David Zaruk, traduit par Seppi : « La campagne contre le glyphosate est une illustration claire de la réussite du « stupide » dans les débats sur l’environnement et la santé. […] Bien sûr, ces activistes se sont comportés d’une manière contraire à l’éthique et n’ont pas fait preuve de transparence (la plupart des ONG et des gourous du bio n’ont pas à répondre à des codes de conduite et d’éthique) – il est bien établi qu’ils jouent pour gagner à n’importe quel prix (leurs modèles de gestion de la collecte de fonds l’exigent), avec ou sans aucun sens de l’intégrité humaine. Mais là n’est pas la question. Ce qui me dérange, c’est qu’ils sont gagnants du fait de l’ignorance – en utilisant tous les outils du stupide pour refuser aux agriculteurs la possibilité de gérer leurs exploitations en toute sécurité, de manière productive et d’une manière écologiquement durable. Ainsi, puisque nous le pouvons encore, célébrons tous les avantages que le glyphosate, cet « herbicide du siècle », nous a apportés. »
David Zaruk développe donc, dans son article, les dix raisons simples et claires de célébrer le glyphosate :
1. Le contrôle des mauvaises herbes envahissantes conduit à de meilleurs rendements agricoles
2. Meilleurs rendements = moins de surfaces en production = plus de prairies et de biodiversité
3. Le niveau de toxicité est extrêmement faible par rapport aux alternatives (biologiques)
4. Le glyphosate permet le non-labour et les techniques culturales simplifiées – pour une meilleure gestion des sols
5. Le glyphosate réduit les émissions de CO2 (par rapport à l’agriculture biologique)
6. Le glyphosate sauve des vies
7. Le glyphosate n’est plus protégé par un brevet et aucune entreprise n’en tire un énorme profit
8. Le glyphosate est beaucoup plus abordable et plus efficace que d’autres options
9. Les cultures résistantes au glyphosate permettent des pratiques de gestion des mauvaises herbes plus écologiques
10. Des preuves scientifiques très fortes[1] montrent que le glyphosate est sans danger pour les humains
Lisez l’intégralité de l’article (en français, in English), pour plus de détails
Un peu d’air frais, de vraie science, dans une Europe s’enfonçant peut-être dans l’obscurantisme.
L’option la plus viable [pour remplacer le glyphosate] est d’en revenir à la pratique traditionnelle de l’engagement des enfants pour le désherbage manuel… c’est bien sûr une pratique qui a encore cours aujourd’hui dans de nombreux pays en développement, où le prix ou l’accès aux produits à base de glyphosate est encore hors de portée de la plupart des agriculteurs de subsistance.
Mise à jour du 22 mars 2016 :
David Zaruk a complété sa série sur le glyphosate par « La génération pré-glyphosate : j’étais un enfant au travail » (in English). Son témoignage d’enfant devant passer ses mois de juillet et août à biner les melons : ampoules, mal de dos, soleil… Il en garde un bon souvenir. Mais ne souhaite pas que ses enfants aient à faire le même tgravail pendant tout un été.
Ce travail pénible, avec ses joies et ses peines, « C’est quelque chose dont la plupart des activistes anti-agriculture de Bruxelles n’ont aucune idée (ce qui ne les empêche pas d’avoir une réponse à tout) »
On ne saurait mieux dire.
[1] NDLR : pour le mot anglais « overwhelming », nous avons adopté une traduction plus fidèle au texte d’origine.