La réglementation européenne basée sur les dangers, et non pas les risques réels, risque d’entrainer le retrait de 75 substances supplémentaires dans les prochaines années sur un total de 400 substances actuellement disponibles. Copa-Cogeca, syndicat européen des agriculteurs et des coopératives, a présenté les résultats d’une nouvelle étude européenne qui révèle qu’un tel retrait aurait « des répercussions négatives pour les agriculteurs européens mais également sur l’environnement, l’emploi et l’économie ».
Voir Communiqué de presse de Copa-Cogeca
L’étude, menée par le le cabinet steward redqueen en collaboration avec les organisations professionnelles nationales, ECPA (firmes phytos), et les centres techniques, se concentre sur 7 cultures de base au niveau de l’UE et sur 24 cultures spécialisées dans 9 États membres. Au total, cela représente 49 % (en termes de valeur). L’étude s’appuie sur les données statistiques officielles et se concentre sur les effets immédiats pour les rendements selon les études de l’Université et du Centre de recherche de Wageningen (WUR) de 2008 et d’Andersons. Les effets attendus sur le long terme (résistance) sont indiqués séparément.
Les pertes de rendement pour les grandes cultures (orge, blé, colza, maïs) pourraient être de l’ordre de 10-20% et aller jusqu’à 30-40% pour pommes de terre et betteraves sucrières. Il faut également s’attendre à une augmentation des coûts de production.
Pour les 24 cultures spécialisées étudiées (dont les fruits et légumes), le nombre de produits phytosanitaires disponibles est déjà limité. Les conséquences sont donc encore plus importantes. On notera par exemple des pertes pouvant aller jusqu’à 92% pour les carottes et 60% pour les pommes. Ces 24 cultures spécialisées sont liées à 300 000 emplois directs, dont presque 60% risquent fortement de disparaître du fait de pertes importantes de marges.
La France Agricole titre « Phytos/UE : La disponibilité alimentaire menacée par le retrait de produits » et donne les chiffres essentiels.
Pour aller plus loin:
Voir le résumé de l’étude (en français, in English, en español)
Voir l’intégralité de l’étude (5 MO, in English)