Sous le titre « Insecticides et fongicides – mais pas néonicotinoïdes – contribuent à la mortalité des abeilles selon une étude » (in English), Genetic Literacy Project, groupe universitaire pro-OGM, rend compte d’une étude scientifique (in English) parue dans Nature.
Les auteurs ont rappelé tout d’abord les causes multifactorielles comprenant les attaques de varroas et autres parasites et maladies, les contaminations par des pesticides, le manque de nourriture et les fréquentes pertes de reines.
Leur étude ne porte que sur l’incidence des différents pesticides (et non pas des autres facteurs). Elle a consisté à analyser statistiquement la corrélation entre d’une part des résultats d’analyses de tous les pesticides dans la ruche durant toute la saison et, d’autre part, la santé de la ruche.
Ils ont trouvé « des liens clairs entre un accroissement du nombre total de produits et la mortalité de la ruche ». En particulier « certains fongicides avec des modes d’action particuliers sont en très fortes proportions dans des ruches qui sont mortes »
Mais le résultat le plus important est sans doute la quantification des problèmes rencontrés. Dans leur étude, « la majorité des problèmes [de santé des ruches] venait des anti-varroas (71.1%, suivis par les insecticides (28.3%) et les fongicides (0.5%), tandis que les herbicides contribuaient très peu (0.01%) »
Il est à noter qu’il s’agit, dans cette étude, de comparer l’incidence des différents pesticides entre eux. Cette étude ne dit rien de la responsabilité des autres facteurs, dont certains sont sans doute de première importance.
Pour aller plus loin :
« Santé des abeilles : causes multifactorielles (ANSES) »
« Sauver les abeilles en France et aux USA. Oui, mais comment ? »
« Les abeilles disparaissent… Vraiment ? (suite) »