Erwan Seznec est journaliste indépendant travaillant régulièrement pour Que Choisir. EELV, du moins une bonne partie de la liste de discussion de sa commission agriculture, pas content d’un de ses articles, tente de l’écarter de la rédaction de Que Choisir, de l’interdire de parution. Des méthodes dignes du maccarthysme le plus pur. Honte à EELV !
Erwan Seznec a publié « Toxiques naturellement » en aout 2016, soulignant l’existence de traitements en bio, dont la naturalité n’empêche pas a priori la toxicité. C’est cet article qui a suscité l’ire de certains ultras d’EELV.
Erwan Seznec rend compte de cette véritable chasse aux sorcières sur un site provisoire. Il y rend public tous les éléments du dossier. Voir en particulier :
– « Introduction : EELV et la liberté de la presse »
– « Les extraits du forum : Jours tranquilles en comm-agri d’EELV »
– « Menaces, insultes et environnement »
– « L’article dans Que Choisir : « Toxiques, naturellement » »
Soyons clair : EELV a parfaitement le droit d’être en désaccord avec l’article d’Erwan Seznec, de le faire savoir en publiant une réponse et de discuter des arguments à mettre dans une telle réponse. Voire de demander un droit de réponse, bien que EELV ne soit aucunement attaqué dans cet article.
Mais l’attitude de certains membres de la liste de discussion de la commission agricole d’EELV va beaucoup plus loin. En particulier Serge Rivet écrit : « Nous devons réussir à convaincre cette commission puis le CA fédéral du mouvement, de ne plus laisser paraître quoi que ce soit de ce niveau sur ces sujets dans la revue. » ou encore « Il est probable que cela fasse l’objet d’une inscription à l’ordre du jour du prochain CA fédéral pour qu’un avis soit donné sur la publication d’un « droit de réponse » et qu’une décision soit prise pour ne plus accepter d’article de cet auteur, etc… »
Erwan Seznec souligne : « Il voulait me faire virer, et les autres trouvaient ça très bien.
Devant 400 lecteurs, une petite dizaine de personnes m’ont invectivé à distance, me traitant de vendu au lobby industriel et à la FNSEA. Je n’ai aucun lien avec la FNSEA. Je l’ai critiqué dans deux livres, parus en 2010 et en mai 2016. Les chapitres concernés sont reproduits ici et ici.
L’un des participants au forum, François Veillerette, approuvait sans réserve l’idée de m’écarter. Ancien patron de Greenpeace, M Veillerette dirige une association appelée Générations Futures, sur laquelle j’avais écrit un papier en septembre 2015, dont il me gardait encore rancune, visiblement. »
C’est cette position, des approximations, voire mensonges à son propos, qui ont poussé Erwan Seznec à se manifester auprès de Didier Lorioux, administrateur de la liste qui ne s’en émeut guère selon Erwan Seznec « les attaques personnelles, les injures, ainsi que la démarche visant à priver un pigiste de son employeur principal ne le gênaient pas particulièrement. Comme il me l’a dit en conclusion de notre discussion, « il y a des choses plus graves dans la vie que de perdre la face ». Dont acte. »
Plus encore, par la suite, plusieurs membres de la liste persistent et signent, et les amabilités pleuvent : « triste manipulateur », « méprisable », « anti syndicat, anti association, etc. » « Ce Seznec qui a dû déjà toucher de l’argent du lobby et dont nous ne manquerons pas de suivre la carrière dans la presse FNSEA ».
Il est important de mentionner qu’Erwan Seznec n’a pas cherché l’affrontement. Ainsi, il souligne : « D’autres responsables EELV, bien qu’en désaccord avec la ligne de mon papier, ont déploré les attaques personnelles et les manœuvres souterraines. Je n’en demandais pas davantage. Ce blog n’aurait jamais vu le jour si une voix autorisée au sein d’EELV avait admis l’évidence : on ne cherche pas à faire taire un journaliste sous prétexte qu’il écrit des articles qui ne vous arrangent pas. »
Notre conclusion
Les procédés de ce forum de la commission agricole d’EELV sont inqualifiables. Ils sont une honte, surtout venant de personnes se réclamant de la démocratie et de la liberté d’expression.
Ils voient en permanence la paille dans l’œil de leur voisin, mais ne voient pas la poutre qui est dans le leur (On nous permettra cette référence à l’Évangile de Luc, 6, 41, même s’il n’est aucunement question de religion sur ce site).