Sous le titre « De quoi « Cash Investigation » est-il le nom ? », Wikiagri publie une analyse à partir de deux des émissions de Cash Investigation : celle du 2 février 2016 sur les pesticides (forcément délétères), et celle du 13 septembre sur l’industrie alimentaire (forcément adversaire de la santé).
La mécanique Cash
Wikiagri reprend à Challenges l’expression « bête noire du monde économique ». En effet, Elise Lucet a beau s’en défendre, les méthodes « anglo-saxonnes » et surtout le parti-pris de ses émissions mène à une « présomption de culpabilité installée dès le début de l’émission » et ne s’embarrasse pas des erreurs et des omissions grossières. C’était particulièrement flagrant dans l’émission sur les pesticides et cela a été dénoncé par l’AFIS et par Libération (voir ici et ici).
Tout ceci a d’ailleurs poussé le CSA à réagir (bien timidement d’ailleurs) et à demander « aux responsables de France Télévisions de veiller à respecter, à l’avenir, leurs obligations en matière de rigueur dans la présentation et le traitement de l’information ».
Wikiagri va plus loin et évoque une « « Greenpeacisation », une « ONGisation » des émissions d’enquête de télévision » : biais critique, mêmes méthodes « trash », porte-parole auto-proclamé des « victimes » (en particulier les enfants : rien de tel pour déclencher l’émotion plutôt que la réflexion, NDLR). Pour l’émission sur les pesticides, Cash Investigation a d’ailleurs étroitement collaboré avec Générations Futures, ong anti-pesticides par principe.
Quelle riposte ?
Pour riposter correctement, Wikiagri préconise clairement « de répondre aux sollicitations d’Elise Lucet ». Même si cela présente des risques, ils sont nettement moindres que les risques d’une non-réponse. Mais surtout Wikiagri en tire une conclusion plus générale à l’ère des réseaux sociaux : « Une sorte de « trio infernal », à savoir les ONG, les médias et les citoyens, notamment via le monde associatif ou les réseaux sociaux (même si bien entendu, il ne faut pas généraliser), s’intéresse de près aux activités des entreprises et exerce une pression sur elles afin qu’elles respectent un certain nombre de normes (normes sociales, sanitaires, environnementales, de respect des droits de l’homme, etc.). Qu’on le veuille ou pas, qu’on le déplore ou pas, c’est maintenant la nouvelle « norme » pour le monde économique, y compris pour le monde agricole. Il faut désormais en tenir compte et s’y adapter à tout prix. C’est cela le sens profond de ce que représente Cash Investigation. »
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