Dans L’opinion, Jean de Kervasdoué, auteur du livre « Ils croient que la nature est bonne », montre « ce que révèle l’affaire du glyphosate ».
Il constate que « l’agence européenne de sécurité alimentaire (EFSA), la Food and drug administration (FDA) américaine et d’autres agences onusiennes prétendent toutes que le glyphosate n’est un cancérigène ni possible, ni avéré. Selon les représentants du Congrès, les conclusions du CIRC [agence liée à l’OMS[1]] « apparaissent être le résultat d’un processus défectueux », en outre « certains universitaires s’interrogent sur la qualité scientifique et la transparence » des décisions prises par le CIRC. En cinquante ans, le CIRC, a examiné l’effet cancérigène de 1000 facteurs, un seul a été déclaré non cancérigène ! ».
Or « ce dévoiement est lourd, très lourd de conséquence », en particulier en France : interdiction du Bisphénol A, du glyphosate, des néonicotinoïdes…. : « De nouvelles contraintes pèsent sur les producteurs sans bienfait démontré pour les consommateurs ».
Conclusion de Jean de Kervasdoué : « Non, la nature n’est pas bonne ; en revanche, l’obscurantisme est aussi coûteux pour la société que dangereux pour la santé. »
Jean de Kervasdoué a également donné une interview vidéo à Plein Champ. Il y présente son livre, en particulier sur la question des pesticides : étude Agrican, pesticides naturellement présents dans les plantes,… Il y défend la rigueur des sources sur lesquelles il s’appuie. Il conclut en conseillant à Stéphane Le Foll de « bien distinguer les croyances et les faits empiriques », de « se référer à la raison et non pas à l’opinion » et enfin de… se munir d’une boussole pour « ne jamais perdre le nord[2] ».
[1] Centre International de Recherche sur le Cancer et Organisation Mondiale de la Santé
[2] Ce dernier conseil concernait la régulation des marchés, mais on doit pouvoir le considérer comme plus général sans trahir sa pensée