La protection des pins et des populations par moyens dits alternatifs progresse. L’utilisation de Bacillus thuringiensis (traitement biologique) est ancienne et toujours efficace dans certaines conditions. D’autres moyens sont aujourd’hui disponibles permettant une protection dans des situations variées.
Parmi ces moyens :
– Installation de nichoirs à mésanges. Les mésanges mangent entre 200 et 500 chenilles par jour. Cette technique permet de réduire sensiblement la population à l’échelle d’une petite région, mais est en partie aléatoire et efficace seulement à moyen terme
– Ecopièges : au moment où elles descendent s’enterrer pour se nymphoser, un collier installé autour de l’arbre guide les chenilles vers un sac contenant de la terre. Le sac sera par lasuite détruit. Ce moyen est efficace à relativement court terme (pour l’année suivante), mais est assez contraignant en termes de temps.
– Echenillage manuel : solution radicale, efficace à court terme, mais nécessitant une nacelle et des protections importantes de l’opérateur. Donc très contraignante.
– Utilisation de phéromones de « confusion sexuelle », empêchant ainsi la reproduction. Une méthode récente d’application de ces phéromones dans les arbres consiste à utiliser un fusil de paintball. Trois à quatre billes par arbre suffisent à désorienter les mâles. La méthode est efficace sur moyen terme et est peu contraignante.
Plusieurs médias rendent compte régulièrement du développement de ces méthodes. Lire par exemple :
– « La chasse aux chenilles porte ses fruits » (La région Nord Vaudois, Suisse)
– « Tirs au paintball contre les chenilles processionnaires du pin » (Le Figaro)
Protéger les pins des chenilles processionnaires est aussi un enjeu de santé publique : les chenilles provoquent de graves allergies cutanées chez les humains et de nombreux animaux domestiques.
Le cas des chenilles processionnaires est exemplaire du développement de plusieurs méthodes alternatives protectrices de l’environnement parce que très sélectives et permettant de choisir en fonction des contraintes particulières. Beaucoup d’autres parasites ou maladies des plantes manquent cruellement de moyens dits alternatifs réellement efficaces, sélectifs et employables à l’échelle professionnelle.
