Le Figaro titre sagement « Versailles: des Américains prêts à sauver le Potager du Roi ». Mais de quoi ce potager, inscrit au patrimoine de l’Unesco, doit-il être sauvé ? En partie d’un manque de moyens financiers, par exemple pour entretenir et restaurer les murs et le système de drainage. Mais en bonne partie aussi d’un parti pris du très « charismatique responsable du potager », qui déclare sans sourciller :
« C’est notre troisième saison d’absence totale de traitements, même biologiques. Sur un coup de tête collectif, nous avons décidé d’arrêter les pulvérisations car jusqu’alors il s’agissait seulement de remplacer un produit chimique par un produit bio, mais la logique de culture restait identique. » Ce sevrage brutal fait mourir certains arbres? Antoine Jacobsohn «assume» estimant, même si c’est «difficile», qu’il faut «passer par cette période de transition pour instaurer un nouveau système de culture», un «nouveau rapport à l’environnement».
Résultat : « 40% des arbres malades, morts ou mourants » et une « production annuelle de pommes et de poires qui se situait autour de 40 tonnes en moyenne ne dépassant pas 4 à 6 tonnes aujourd’hui, soit dix fois moins »
Conclusion du Figaro : « Il n’est pas sûr […] que les donateurs [américains] du WMF abonderont dans le sens de Antoine Jacobsohn, lorsqu’il déclare […] que «la préservation du patrimoine n’est pas une priorité ici» […] Les partenaires du projet qui n’ont manifestement pas tous la même vision de l’avenir et de la vocation du Potager du Roi, ont huit mois devant eux pour trouver un terrain d’entente. »
