Dans « JT de France 2 : « Salvador : les pesticides hors la loi » ? », Seppi démonte méticuleusement un reportage de France2 à la gloire de l’interdiction des pesticides au Salvador. A lire absolument.
Les principaux points relévés par Seppi :
– Non, les pesticides ne sont pas interdits au Salvador : « El Salvador a « chassé les pesticides et supprimé les semences des multinationales », est-il dit sur la toile à l’intention des Français pris pour des benêts ? À 2:19 la voix off nous apprend que « le Gouvernement n’a pas interdit les semences étrangères » ! Mais « il voudrait bien que ses paysans y renoncent ». Un peu plus avant, la voix off confirme : « Le paysan continue à cultiver du Monsanto, qui est toujours autorisé ». »
– Non, l’agriculture sans semences de qualité et sans pesticides ne satisfait pas les paysans : « [Interviewé dans son champ, un paysan] a complanté deux variétés : « Le petit, il est du gouvernement, et le grand, c’est du Monsanto. » La voix off ajoute : « Des épis plus grands, plus réguliers, de meilleur rendement. Les semences de Monsanto coûtent 150 $ le sac, le paysan est prêt à payer. » »
– Seppi met en évidence « l’aveuglement » des « journalistes qui gobent et régurgitent un discours convenu qui a pour caractéristique de correspondre à leurs fantasmes. » Le bouquet est cet insecticide enrobant des semences que le reportage qualifie de « teinture rose les protège des insectes ». Comme le note Seppi, « une « teinture »… Toute l’incompétence et la naïveté des reporters résumée en un mot ! »
– Le reportage de France2 montre un mépris incroyable pour les paysans : selon France2, « Les anciens guérilleros apprennent alors aux paysans à se passer de pesticides ». Seppi manifeste alors son « indignation devant l’arrogance de ces gens, celui du Salvador avec sa belle chemise propre qui signale l’appartenance à « ceux d’en haut » et des journalistes qui gobent et régurgitent un discours convenu qui a pour caractéristique de correspondre à leurs fantasmes. »
Seppi conclut : « Les journalistes qui ont produit le reportage n’ont visiblement pas compris que le « rêve des guérilleros » est le cauchemar des paysans et de la population salvadorienne. Et les journalistes qui ont programmé le reportage dans le JT de France 2 n’ont pas compris qu’ils ont diffusé une information formatée en propagande, anti-pesticides et pro-bio. »
Il faut espérer qu’ils n’ont simplement « pas compris ». On peut en effet se demander si certains d’entre eux ne sont pas, en fait, des agents actifs et conscients de cette propagande…
Dans le même article, en guise de post-scriptum, Seppi nous offre quelques autres « joyeusetés » : une sorte de compilation express des énormités des médias à propos du glyphosate. On vit une époque formidable !!
Lisez l’article de Seppi dans son intégralité. Il en vaut la peine.
