Notre gouvernement, épousant la rumeur chimiophobe savamment entretenue par des ONG pas si innocentes, affiche vouloir interdire le glyphosate d’ici trois ans (bon courage !). Pourtant, dans un pays développé, diviser par 10 ou plus l’utilisation des pesticides sans nuire à la production est très concrètement possible.
Cela peut se faire, non pas en interdisant les pesticides, mais en développant la formation, les NTIC (Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication) et les robots.
Par exemple, dans une publicité diffusée sur Internet, la société EcoRobotix présente en détail son robot désherbeur autonome. Ce robot est destiné au désherbage des cultures en ligne et devrait être commercialisé fin 2018. Il permettra d’utiliser jusqu’à 20 fois moins d’herbicide pour une efficacité strictement équivalente.
D’autres sociétés développent d’autres outils autonomes s’appuyant sur un positionnement ultraprécis par caméra et GPS :
– Robot bineur de Naïo Technologies.
– Robots désherbeur en essaim de SwarmFarm Robotics (Australie)
– Robot d’Ibex Automation (UK), plutôt destiné au désherbage des prairies, particulièrement en montagne
Et ce ne sont que des exemples. Les initiatives en la matière se multiplient. Certes, beaucoup ne sont encore que des prototypes. Mais les pistes sont sérieuses et concrètes.
D’autres pistes liées aux NTIC sont déjà pleinement opérationnelles et se développent rapidement : Guidage GPS des tracteurs, coupures de tronçons de pulvérisateurs, Outils d’aide à la décision, drones pour le diagnostic, pièges connectés, etc.
Si le gouvernement et son ministre hélicologiste de l’environnement veulent effectivement, comme ils l’annoncent, réduire drastiquement l’utilisation des pesticides sans nuire à la productivité de l’agriculture et sans « idéologie », c’est bien vers les NTIC qu’ils inciter les agriculteurs à se tourner.